Cours de la rentrée.

Il posa sa main sur le bureau et soupira, les doigts crispés. Le Dieu en lui y allait plutôt fort aujourd'hui. Il avait beau avoir appris à contrôler ses pulsions meurtrières, l'autre s'en donnait à coeur joie. Et il fallait que ça tombe le jour de la rentrée. Le jour où il allait avoir a faire à plus d'une centaines d'élèves à intervalle d'une heure. Il était déjà fatigué.

Les salle n'avait rien d'extraordinaire. Une salle de classe typique si ce n'était les fenêtres à ogives en chêne, aussi solide que majestueux. Les murs peints étaient tous les jours nettoyés préservant ainsi leur blancheur. Au fond de la salle de parquet clair, se trouvait des casiers noirs en Adamentium solide et efficace. C'était le seul métal qui résistait à la magie. Némésis l'avait appris quelques jours après avoir compris que son corps en était composé et qu'il était, par conséquent immunisé.

Les tables individuelles ressemblait plus à des pupitres. Légèrement obliques il étaient composé d'un encrier et d'une tablette à pivots qui permettait à l'élève de ranger ses cours entre deux heures. Chaque classe avait une salle attribuée qu'elle ne quittait pas, sauf pour les cours de sport (plutôt de combat) et ceux de maîtrise de la magie que Némésis enseignait. C'était pour cette raison que les casiers et les pupitres étaient dans les classes.

Le bureau du professeur, un bureau simple au pieds torsadés et aux coins sculptés dans l'ébène se tenait sur une estrade. Derrière lui, un immense tableau noir d'encre. Un petit avancement dans le mur permettait de ranger les craies. En somme, une salle de classe typique mais dans laquelle les élèves pouvaient avoir des cours plus qu'inhabituels.

Il s'assit derrière le bureau en se tenant le crâne, en proie à un mal de crâne assez impressionnant. Il y avait pourtant une chose qui le faisait sourire. Le seul avantage de son cours était le fait qu'il n'y ait pas de différence d'âge. Les pouvoirs de chacun ne dépendait pas de leur âge mais de leur personnalité et de leur jugement. Ainsi il pouvait mettre face à face un élève de première année avec un futur diplômé sans aucun scrupule. Tous deux avaient autant de chance de réussite.

Les premiers élèves entraient.

Quantum. Le nouveau maître d'armes. Il ne ressentait ni respect, ni amitié, ni même du mépris pour lui. Il l'avait vu combattre et savait qu'il était compétant. Comment aurait-il anéanti le dernier maître d'armes autrement ? C'était un jeune homme capable, peu pédagogue certes, mais ce n'était pas ce qu'on demandait aux professeurs du Château. On leu demandait surtout une grande capacité de contrôle et une maîtrise de la discipline à toute épreuves. Sans ça les élèves se sauteraient à la gorge, sans même le vouloir.

Quantum était un maître de discipline autant personnelle qu'en société. Jamais Nemesis n'aurait pu espérer meilleur acolyte. Evidemment, jamais il ne l'avouerait. Par orgueil, mais également parce qu'il l'ignorait lui-même. Aussi étrange que cela puisse paraître, Nemesis, à force de devoir gérer un dieu maléfique à l'intérieur de lui même, était plutôt lent en termes de relations humaines. Et se dire qu'il appréciait la dextérité et la compétence de quelqu'un était pour lui impossible. Le terme de collègue ne lui venait pas et ne lui viendrait même jamais à l'esprit.

Il sentait Nemesis se défouler en lui, comme un feu noir intérieur qui n'attendait qu'une ouverture pour se déverser sur le monde. Il sentait qu'autour de lui, une aura de noirceur et de Ténèbres l'entourait. Ses yeux viraient au noir profond, il ne tiendrait pas longtemps. Il tourna son regard vers Quantum.

Il posa sa main sur son bras quand il vit ses cheveux s’électriser et sa main se poser sur son katana.

-Pas de scandale, lui murmura-t-il d'une vois glaciale, effrayante et légèrement fiévreuse. Vous me laissez parler à moins que je ne vous donne la parole, suis-je clair ?

Il ne s'attendait pas à une réponse. Des gouttes de sueur coulèrent sur son front alors qu'il se levait. Il s'appuya contre le bureau, un peu chancelant, à l’affût d'un quelconque mouvement disproportionné.

Yamiko marchait doucement dans les couloirs. Pourquoi se presser quand on sait que l'on fait partie des premiers élèves arrivant en cours ? De plus, ce n'est pas comme si ce cours allait être intéressant. Ce ne serait que sûrement un long discours sur la tenue à avoir durant les cours, le matériel, le règlement... Rien de palpitant. Mais qui sait, cette école était bien différente des autres que Yamiko avait connues. Peut-être que le directeur serait plus charismatique, plus intéressant à écouter... Bref, qu'il serait mieux.
Une porte était entrouverte plus loin. C'était sûrement là. La jeune fille se rapprocha de la pièce. Se tenait là déjà deux adultes, debout et droit comme des planches de surf. Oui, drôle de comparaison. Un des hommes étaient forcément le directeur... Et l'autre ? Un figurant qui permettait de décorer et combler le vide de la salle ? A moins... Que le directeur soit l'amant de l'autre monsieur ? Non... il fallait éviter de penser ce genre de truc ! Ce n'était ni l'endroit, ni le moment et ni... la bonne attitude à adopter. Et puis, Yamiko n'avait pas à s'en mêler. Elle avait beau être curieuse, elle avait tout de même appris ce qu'était la politesse...même si c'était bien tentant de créer des rumeurs.

Elle jeta alors un rapide coup d'oeil à l'homme vêtu de noir*. Le directeur, c'était sûrement lui. Froid comme l'Antarctique, Sombre comme... l'Obscurité ? Il était plutôt joli garçon, un dieu de la beauté; et avait sûrement beaucoup de prétendantes... Ou alors, très peu de connaissances, faisant fuir toutes personnes qui osaient l'approcher. Yamiko le sentait mal. Il n'était en aucun point rassurant. Tout comme chaque enfant, elle le regarda longtemps, comme envoûtée, mais surtout très fascinée. Quelle genre d'âme se cachait en cet être ? Un bon, un mauvais ?
Bien qu'en admiration devant lui, elle le regarda avec mépris... Il pouvait très bien lui vouloir du mal... Savait-il seulement sa véritable identité ? Savait-il qui était réellement Yamiko... Savait-il... son passé ?
Désormais... Yamiko devrait se méfier de lui. Peut-être juste un présentiment... Mais Yamiko avait un très bon instinct. Du moins, c'est ce qu'elle pensait.

C'est ensuite vers l'autre personne que son regard tourna. Et lui, qui était-il ? Un pion manipulé par le directeur ? Son.. frère ? Non, impossible, ils étaient beaucoup trop différents l'un de l'autre, physiquement parlant. En tout cas, il avait l'air plus paisible, gentil et doux... De bien grands mots, soit, mais c'est tout ce qui venait à l'esprit de Yamiko à ce moment précis. Ou alors, il était simplement professeur ici. Pourquoi ne pas y avoir pensé plus tôt ?! Il est vrai que la normalité était ce qui a de plus banal... Et être prof, bah oui, c'était banal pour le jeune esprit présent dans la pièce.

Le temps fut venu de changer d'occupation et d'aller s'asseoir, évitant ainsi les différents préjugés des adultes. La chaise n'était pas vraiment ce qui avait de plus confortable ici. Le sol avait l'air d'un sofa à coté de ça; mais Yamiko n'avait nullement l'intention de le tester. Ce n'était pas convenable. Il n'y avait ni de sacs, ni de matériels en tout genre que Yamiko avait sur elle. Pourquoi se fatiguer à ramener quelque chose alors que ce cours n'est pas un vrai cours ? Ô Jules Ferry, pourquoi as-tu fais ça ? Pourquoi créer un martyre quand on sait que c'est le rayon le plus fréquenté du magasin ? Mais ce qui était fait... Etait fait, et personne ne pouvait y changer quelque chose.

Elle patienta calmement, toujours en regardant ces étranges messieurs. Personne n'arrivait. C'était long ! La prochaine fois, Yamiko prendrait tout son temps, voir elle arrivera en retard, comme ça, elle serait sûre de ne pas s'embêter.




*Je suppose qu'à ce moment Némesis est habillé en noir...^^
Note : J'espère que les personnes célèbres réelles peuvent servir de références comme si elles étaient elles-même reconnues à Ednalri !

Le son claquant de mes souliers résonnait sur le carrelage massacré, de carré en carré, partant des dalles agonisantes à celles qui attendent, terrifiées, la venue de leur mise à mort. Un plaisir mesquin a plaquer mon talon contre ce sol froid et dur, besoin de domination constant, ceci explique cela. De faibles raies de lumière éclairent le chemin, concubines de l'aura de ma présence. Je marche, claque, cours. Tout cela comme si j'avais un but immédiat, quelque chose de précis qui me pousserait à me rendre à ce qu'ils appellent vulgairement "Cours de la rentrée". Si mon avis vous intéresse et je suis sûre que oui, je vous divulguerais ceci a propos de cette fameuse classe : plutôt une mascarade permettant aux professeurs d'évaluer le bétail et aux étudiants de se faire des semblants de connaissances, faux amis en devenir.

Mais... Parce que la complexité des choses fait qu'il y a toujours un petit "mais" qui traîne et ne se gêne pas pour farfouiller partout, la Azeri de l'opinion, diamant brut de générosité et de flexibilité ne doit en aucun cas se faire remarquer pour ses absences. En bref, je suis blanche comme neige au soleil et je ne permets à personne d'en douter, une grosse plaisanterie au quotidien si grisante à jouer.

Cours de la rentrée, but numéro deux : recruter le peloton d'exécution. Vous savez les consciences un peu faibles qui vous suivent partout comme si vous étiez le berger et eux les moutons ? C'est à peu près ça que je recherche mais en mieux, avec si possible une pincée de machiavélisme refoulée si exquise à exploiter. Les visages en décomposition, j'adore ça, c'est maladif ! Si, il reste un peu d'humanité en moi, je vous l'assure ! La haine est un sentiment humain après tout, sûrement le plus puissant par dessus tout.

J'étais tout près de l'entrée de la salle indiquée, large, en bois massif, sûrement du chêne, à voir, je ne suis pas ébéniste non plus. Donc je disais, assez large. Assez large comment? Tout juste pour faire passer nos compagnons les plus imposants, en parlant d'eux justement, Elzen se trouve juste à ma droite, rendu invisible par sa capacité de Jiin, avec pour ordre de ne pas intervenir, de ne pas l'ouvrir, pour rien au monde. C'est à dire qu'il agit bien trop souvent de son plein gré et réparer ses bêtises peut vraiment être embarrassant des fois.

Quelques gémissements supplémentaires, infligés par mes talons hauts au parquet de la salle de classe. Une fois le porche franchi, je jette un regard furtif à l'estrade campée par les professeurs, je reconnais le directeur, debout, appuyé sur le bureau d'ébène non loin du tableau couleur d'encre. Je l'ai rencontré une fois lors de mon entrée au château au cours de l'année scolaire précédente. Intimidant, séduisant, la seule personne à qui je ne me frotterais pas. Cela semble une évidence mais je ne parle pas de combat singulier. Manipulations, intrusions mentales, contrôle des sentiments, tromperies, ruses, mensonges ~Inquiétant sous tous les sens du terme mais semblant tellement intéressant. Sauf que je ne connais rien de lui et ce n'est pas dans mes projets.

Alors que je gagne un pupitre, ni trop prêt, ni trop loin, mon arme en adamentium me barrant le dos même si m'en servir m'était exclue (pas question de révéler mon penchant pour la "magie noire" si puis-je dire), une inquiétude, ou plutôt un doute fait sa percée au fond de mes méninges. Et si ce n'était pas juste une réunion d'informations ?

Ara arrivant devant la grille du château avec sa forme préférentielle et revêtu l’uniforme de l’école. Elle observait les autres élèves et tentait de repéré qui comme elle portait une cravate grise et serait dans sa classe. Certains élèves s’appelaient d’un bout à l’autre de la rue en se reconnaissant, Ara elle venait au château pour la première fois et ne connaissait personne.
« - Tiens, je te laisse j’ai encore du travail à faire. »
Son cousin, qui l’avait accompagné, lui tendait la valise qu’il avait porté pour elle. A peine l’eut-elle saisit qu’il s’éloigna à grand pas.
« - Cal ! Tu prendras soin de ma mère ? N’oublis pas de l’arroser. »
Calimatar fit une pose pour se retourner un sourire à sa jeune cousine.
« - Oui ne t’inquiète pas. Tu aussi prends soin de toi. »
Le jeune homme bondit tout en se transformant en une grue cendrée et s’envola. Ara prit une grande respiration et se dirigea vers l’entrée. En franchisant la porte elle se fit abordée par un surveillant qui lui demanda d’aller directement en salle de la magie. Elle traina donc sa valise le long du parcourt que le surveillant avait indiqué. Arrivée au bout elle fut frappée par la puissante envie de meurtre qui s’en dégageait et elle sentie un frisson lui parcourir le dos. Il y avait ici un type qui était gravement dérangé. Nastar s’agita sous son écharpe, il n’avait qu’une envie, se tirer de là mais il n’était pas question de faire demi-tour et puis comme il n’y avait aucun cris d’agonie ce type devait se contrôler, il semblait même que quasiment personne dans cette salle ne s’en rende compte donc aucune raison de s’inquiéter. Ara poussa donc la porte de la classe et entra.
« - Bonjours » Dit-elle poliment avant d’aller s’assoir.
Le type en question était l’un des professeurs elle se concentra pour ignorer ses penser et écouta plutôt celle de l’autre homme à côté de lui. Ses pensés étaient moins détonante mais il n’était pas non plus sain d’esprit puisqu’il n’attendait qu’une chose, qu’un élève foute le bordel pour pouvoir se battre avec. Il essayait aussi de se convaincre que sont collège n’allait pas massacrer tout le monde. Pas de pertes le 1er jour, c'est une règle d'honneur. Cette pensée n’était pas tellement rassurante. Elle fit rapidement le tour mental des élèves. Il y avait de tout, des qui s’ennuyait, des qui cherchaient des cibles à manipuler, des qui étaient réellement attentifs, très peu, des qui se demandait quel était la meilleur manière de foutre le bordel et même un qui n’était pas un élève et qui espérait ne pas être découvert.

Le cours pouvait commencer. Enfin. Nemesis sentait Quantum bouillir à coté de lui. Une jeune fille aux cheveux légèrement bleutée était entrée, les fixant avec une sorte de mépris dans les yeux, suivie ensuite d'une adolescente au talons grinçants sur le parquet. D'autres étaient entrés, encore une jeune fille et finalement un adolescent qu'il ne connaissait pas. Tiens, un intrus ça pouvait être intéressant. Il essayait de se faufiler. Dommage pour lui.

Il reprenait le contrôle, il le devait. Un sourire malsain se plaquait sur son visage. S'ils savaient... Il se redressa faisant éclater toute sa beauté. Ses cheveux de jais avait, sous le faible soleil de cette matinée d'automne des reflets irisés. Ses yeux perdaient leur teinte noire et viraient au bleu pâle. Une des rares caractéristiques du Dieu réincarné. Ses muscles fins jouaient sous sa peau pâle et les veines bleutés se dessinaient à peine sur les doigts fins qui pianotaient sur le rebord du bureau. Sa bouche quelque peu rougie par le sang s'ouvrait pour laisser subtilement place à un sourire immaculé qui aurait pu être splendide s'il n'avait pas eu ce côté sournois, effrayant. Ce sourire n'était hélas pas dénué de sens. Nemesis qu'il soit sous l'influence d'un Dieu ou non, avait toujours pris plaisir à la souffrance des autres. Surtout quand ces "autres" ne savait pas que lui, Directeur du Château, connaissaient tous les plus noirs secrets, tous les plus petits détails du passé et du présent des ses élèves comme de ses professeurs. Et plus encore, son pouvoir lui permettait grâce au Dieu en lui, de connaître et de savourer la douleur lancinante qui était gravée dans le coeur des personnes qui l'entouraient.

Sa chemise noire légèrement entrouverte laissait à découvert un cou tentant auquel personne ne pouvait résister. Son charisme était indubitable et il ne faisait qu'augmenter. Ils s'attendait à la minable heure de cours et d'administration ennuyeuse à en mourir de chaque rentrée ? Ils allaient être servis !

Il ouvrit la bouche et dit :

-Aujourd'hui, je n'irais pas dans le gymnase pour vous présentez mon cours, je vais le faire d'une manière plus originale. Je m'apprête à vous montrer ce que vous êtes capable de faire avec votre pouvoir. Ceux qui ne le supporterait pas sont invités à sortir de la salle. Vos emplois du temps et vos papiers vous seront apportés dans votre chambre.

Son regard pénétrait le coeur des élèves, perçant jusqu'à découvrir leur moindre peur, leur moindre tremblement. Pas un frôlement dans la salle. Pas un mouvement, ni même un souffle.
Il le savait. Rien n'était mieux que de se faire craindre.

-J'aurais besoin d'un volontaire pour ma petite introduction. Ne vous inquiétez pas, je me ferais un plaisir d'en choisir un moi-même si personne ne se désigne.

Oh, oui, il s'en ferait un plaisir.

Yamiko sourit. Etait-ce un défi que lançait alors le directeur de l'école ? Elle avait soit, peur de ce jeune homme, et détestait qu'on lui lance des défis, mais là, ça devenait plus intéressant. Effectivement, tout ce qui pouvait lui permettre de se faire remarquer, ou de montrer sa supériorité, ou quelque chose du genre avait de l'importance à ses yeux. Baissant son regard, fermant les yeux comme les morts, elle leva lentement sa main. Puis, relevant ses yeux, avec un léger sourire, elle dit alors :
-"Hé bien monsieur, je me propose pour cet essai."
Il est vrai que cet essai serait plus qu'une introduction à la rentrée de l'école, mais qu'importe, c'était une jeune fille téméraire ! Sur l'instant, elle eu l'impression d'être idiote de se prêter au jeu, mais puisque tout les élèves avaient l'air effrayés, autant tenter sa chance, et faire avancer les choses. Elle se leva de sa chaise. Elle était à ce moment là vêtue d'une tunique rouge et noire. Elle avait un noeud dans ses cheveux. Elle regarda Némésis droit dans les yeux, oubliant tout de suite les nombreux questionnements qu'elle s'était posée sur ce mystérieux personnage. Quel genre de chose allait-il faire ?

C'est alors qu'un jeune homme qu'elle n'avait pas remarqué s'était avancé sans un mot et s'était arrêté devant le directeur.
*Je vois, si il se propose si gentiment, je vais le laisser être le cobaye du vieux'*
Yamiko se rassit. Le seul point positif de cette intervention, c'est que maintenant, tout le monde avait pu la voir... Peut-être négativement, mais qu'importe, ça lui ferait plus d'ennemis, et justement, c'est peut-être ça qu'elle cherchait. Mais on ne peut pas exactement savoir ses réelles intentions. Elle baissa de nouveau les yeux. Elle ne souriait plus, mais n'avait pas l'air triste. Elle remit en place sa mèche qui s'était légèrement décalée et regardant avec moquerie l'homme qui avait osé faire face à Némésis en se tenant devant lui. Qui donc pouvait-il bien être ? Qu'importe ! il y a tellement de gens inutiles, inconnues, à se demander si ils ne seraient pas là par effraction, que ça ne comptait guère maintenant.

Et maintenant ? Némésis allait rire aux éclats, ou le regarder machinalement comme le ferait tout les méchants dans les contes....? Ou si ça se trouve, il allait seulement ignorer ces pauvres personnes qui étaient là, face à face, ayant pitié d'eux...
Décidément, cet homme ne ressembler en aucun cas aux anciens directeurs de Yamiko !
Et l'autre, toujours à côté de lui, ne bougeant pas d'un pouce.. On aurait dit la garde royale de la reine d'Angleterre, attendant nuit et jour derrière les grilles encerclant le château.
C'était tout de même frustrant.. Oui... Yamiko détestait les gens qui étaient long à la détente, plat... Sobre... Même si on pouvait dire que ces adjectifs ne collaient pas vraiment à la situation présente...

Nemesis ne pouvait être étonné. En plus de son vécu, il ressentait celui du Dieu en lui. depuis longtemps, il avait été déçu de l'humanité ou de ce qui en ressemblait. Jamais rien ne pourrait le surprendre. Ainsi quand s'avança l'intrus, malgré l'intervention de Yamiko, il ne le regarda qu'avec mépris. Un regard qui était devenu habituel chez lui. Quand il avait demandé si quelqu'un voulait partir, il avait hésité. Nemesis l'avait senti à travers ses sentiments. Pas par peur, juste par manque d'intérêt. Très bien.

Yamiko, s'y était pris trop tard. C'était peut-être mieux comme ça. Il sentait la haine peureuse qu'elle lui vouait. Elle n'aurait pas été un bon sujet. Trop facile à manipuler. C'était comme une aura autour d'elle. Cet orgueil méprisant qu'elle avait pour ceux qui l'entourait. Il la regarda droit dans les yeux. Un éclair glacial traversait ses prunelles, lui faisant comprendre qu'elle n'avait aucune prestance ici et que sa morgue n'était pas la bienvenue.

Il avait hésité une seconde de trop et aux yeux de tous s'était présenté comme volontaire. Au grand soulagement de la salle. Il s'était placé devant lui sans émotion particulière, juste un ennui profond. Avec une point de dédain.

L'influence du Dieu Némésis résonna en lui. Il sentait comme un courant électrique le traverser. Comme si la puissance de cet intrus n'était que pure technologie. Qu'il n'avait jamais vu la magie comme puissance en tant que telle, si ce n'était à travers le biais de la haute technologie. Etrange.

Soudain, le déclic. Mais oui, voilà pourquoi il ne le connaissait pas. Son sourire s'accentua. Un voyageur temporel.... Ou du moins, il venait d'un autre univers. Tout cela était plus qu'intéressant.

-Votre nom ? demanda-t-il à vois haute.

Puis en baissant la voix et d'un ton sans appel, il lui murmura:

-Vous viendrez dans mon bureau à la fin de l'heure, sans discussion.

Il sentait que le jeune homme avait l'habitude de donner des ordres, ça se voyait dans sa posture et dans sa manière d'être. Sauf qu'ici, il n'était rien, aucun titre, aucun pouvoir quel qu'il soit.

[HRP: Woooooow ça va vite ici ! J'ai eu le temps de ... Rien faire. Je me rattrape, sorry long post coming !]


De plus en plus nombreux, ils arrivaient. Un peu plus de fous furieux, aussi. Il était impatient comme jamais, il se sentait ... Mieux que d'habitude. Vive la télépathie, vive la foudre, vive cet élément génial quoi. Savoir qui utilisait la technologie de pointe, qui utilisait la force martiale, qui serait intéressant en combat singulier ou en combat de groupe avant même que les élèves ne se posent les questions était un vrai délice pour Quantum, qui mine de rien bouillait au fond de lui. Mais Némésis avait dit de ne pas bouger, sauf sous directives, alors il se contenait, jouant avec l'électricité qui parcourait chaque parcelle de son corps. En envoyant dans ses mains, ses cheveux, ses mains, bref, tout ce qu'il pouvait faire immobile, sans trop se faire remarquer. Repérer également le Djiin invisible, savoir qu'un type n'était pas de l'établissement, et qu'un autre voulait juste foutre le bordel du mieux qu'il le pouvait: trois plaisirs qui n'avaient su l'empêcher de sourire en coin.

Aujourd'hui, je n'irais pas dans le gymnase pour vous présentez mon cours, je vais le faire d'une manière plus originale. Je m'apprête à vous montrer ce que vous êtes capable de faire avec votre pouvoir. Ceux qui ne le supporterait pas sont invités à sortir de la salle. Vos emplois du temps et vos papiers vous seront apportés dans votre chambre. Alors il comptait leur faire une démonstration ... Mitharu avait beaucoup appris auprès de lui, en assistant de près ou de loin à ses cours. Couplés à ses propres entraînements, personne ~probablement~ ne pouvait plus lui enseigner l'Art de la Colère Divine, l'art de la foudre. Il en connaissait tous les usages possibles, bien qu'il soit conscient qu'on pouvait toujours se faire surprendre par plus fort que soi. Du passage du courant dans son corps pour en augmenter la puissance, mais surtout la vitesse de déplacement, aux simples éclairs dévastateurs, ou plus subtilement aux champs électriques qu'il pouvait former, ou encore à l'électrisation de ses objets de combats pour les manier comme bon lui semblait, il avait fait de son don de la Foudre bon nombre d'outils innovants, bien qu'il en existe encore une infinité. Il avait une fois vu un guerrier de son clan l'utiliser afin d'augmenter les capacités de régénération de ses cellules, mais ceci demandait une trop grande précision; on n'égale pas Dieu quand on est pas Dieu.

Au moment où il finit sa phrase, l'intrus se leva. Il utilisait indéniablement de la technologie de pointe, c'est environ ce qui l'avait trahi, en même temps que son attitude totalement laxiste: les gens ici sont là pour progresser dans leurs maîtrises, dans leurs vies, bref pas pour glander. Autrement, inutile de venir. Quantum en déduisit qu'il n'était là ni pour l'un, ni pour l'autre, donc qu'il n'avait pas de raisons d'être ici. Donc qu'il n'avait pas été s'inscrire dans l'un de ses objectifs. Donc, qu'il s'était invité ici de lui-même. Mais il s'était levé au mauvais moment;

J'aurais besoin d'un volontaire pour ma petite introduction. Ne vous inquiétez pas, je me ferais un plaisir d'en choisir un moi-même si personne ne se désigne.
Hé bien monsieur, je me propose pour cet essai !
Levant lentement la main, cette fille plutôt discrète, en tunique rouge & noire s'était proposée. Mais trop tard, le jeune homme était déjà debout, et s'avançait d'un pas flemmard vers l'estrade. Avait-il eu peur de s'en aller ? Il avait senti son hésitation, celle qu'il avait ressentie pendant une petite seconde, tourné vers la porte, avant de revenir. C'était pas un peureux, rien qu'à la manière dont il se tenait en face de Némésis désormais, confiant, ennuyé, comme si ... On n'était pas assez imposant pour lui. L'envie lui vint de lui filer une correction, et encore une fois les étincelles fusèrent avant qu'il ne respira un grand coup & reprit le contrôle de ses émotions. Ne montre rien, OSamurai. La fille, elle semblait déçue par les évènements.

La propriétaire du Djiin invisible, elle, ne bougeait pas. Elle planifiait quelque chose ou quoi ? Derrière ses allures de type passif & totalement lent à la détente, il se sentait juste prêt à intervenir. Pour quoi que ce soit. Intervention inopinée, attaque surprise, joute verbale ou physique entre deux élèves ... Qu'importe, tant qu'il bougeait un peu. L'électricité immobile, tous savaient qu'elle ne valait rien. Tant d'énergie inexploitée ... Il en rirait presque. Tous les autres étaient juste assis, le cul sur leur chaise, silencieux, immobiles, inintéressants. Ennuyeux. Apeurés, aussi, ils transpiraient la peur à l'idée de savoir quelle était l'expérience qu'il réservait au dénommé Lys.

Votre nom ?, avait demandé Némésis. L'autre avait répondu, toujours avec nonchalance et ... De la hauteur ? Il apprendrait bien vite qui dirigeait, ici. Eux, en l'occurrence. J'ai un nom. Mais il est malheureusement trop complexe pour que votre esprit ne puisse que percevoir le concept. Vous devrez vous contenter de Lys'. Il put réprimer de justesse une petite réplique, totalement déprimé par l'attitude désinvolte du nouveau venu sur l'estrade. Il aurait tellement aimé lui fermer son clapet à celui-là ... "Trop complexe", attention, Monsieur est un être supérieur dont le nom ne peut être décrypté sans de longs jours d'analyses précises & détaillées. Juste de la merde en boîte pour Quantum ~ignorant alors qu'il ne venait pas d'Ednalri, ni de la Terre~.

Vous viendrez dans mon bureau à la fin de l'heure, sans discussion. Cette parole n'échappa pas à Mitharu: quitte à faire de la figuration pour le moment, autant avoir ses sens en éveil. que diable avait-il bien pu percevoir pour le demander, à basse voix et en privé ? Il avait sûrement repéré qu'il n'était pas de l'établissement, ça pour sûr; mais il y avait autre chose ... Oui, vraiment, autre chose. Que Quantum n'arrivait pas à déceler, malgré ses efforts de télépathie. Tant pis, il avait autre chose à faire. L'expérience allait commencer. Il se redressa alors, pour contempler le spectacle ~qu'il ne connaissait pas, d'ailleurs~, mâchouiller son herbe & reporter toute son attention sur le jeune aux cheveux noirs.



[HRP: Voilà désolé, mais je voulais juste intervenir, voilà x) ! Au pire, j'aurai résumé la situation .. ]

Ara essayait de détourner son esprit de celui du professeur mais elle avait beaucoup de mal, son envie de meurtre était comme un immense panneau clignotant qu’il est difficile d’ignorer. Elle avait déjà croisé bien plus d’une fois des gents pour qui tuer était une drogue et dons l’envie s’en faisait ressentir mais jamais d’une façon aussi intense, s’en était terrifiant. L’autre professeur à côté se faisait vraiment ne pas remarquer et elle ne parlait même pas des élèves il n’y en avait aucun digne d’intérêt sur le plan mentale, du moins pour le moment. Enfin l’aura meurtrière décrue lentement, elle restait présente mais moins forte et dérangeante que l’instant d’avant, elle respira un peu mieux. L’intensité étant devenu acceptable elle put se concentrer sur ce qui ce passait réellement et physiquement dans la salle. Mais même ainsi le professeur restait effrayant et il était temps que les autres élèves le remarque également. La peur s’engouffra dans la salle lorsque qu’il se redressa et sourit mais pour Ara s’était toujours plus rassurant que l’aura qu’il dégageait au moment où elle était entrée dans la salle. Il balaya la salle du regard et Ara éleva une multitude de bouclier mentale pour barricader ses pensés. Elle ne ressentit aucune tentative d’intrusion dans son esprit il n’était donc pas télépathe mais elle avait tout de même l’impression qu’il voyait plus de choses que la plus part des gents. Que voyait-il ? Quel était son pouvoir ? En tout cas Ara n’était pas du tout prête à jouer les cobayes pour la démonstration et Nastar approuvait à cent pour cent. Il y aurait sans doute quelqu’un d’autre assez peu réceptif aux signes pour se porter volontaire. Elle espérait très fortement que ce sois le cas ou du moins qu’elle ne soit pas désignée. Et heureusement il en eut, deux même, un qui à la base voulait filler en douce de la salle et une autre qui voulait se faire remarquer, quels inconscients ! Ce fut finalement le jeune homme qui s’avança, c’était celui qu’elle avait remarqué plus tôt car il n’était pas un élève du château. Il avait l’air de se moquer pas mal de ce qui allait ce passé. Son attitude n’était pas du courage mais juste de l’innocence et de la stupidité. Enfin c’était tant mieux pour lui et aussi pour Ara qui se sentait soulagée. Elle écouta attentivement l’échange entre le professeur et le pas élève qui en plus d’être idiot était impertinent mais ça Ara s’en moquait complètement. Elle chercha à savoir comment il s’appelait réellement. Lysandre Liam Siegrain Nathaniel Selennos Nil Selfria Caelus Nihil Aeris Del Nim Sal Et Caetera. C’était un nom ça ? C’était long, trop long. Il semblait effectivement que Lysandre serait une appellation amplement suffisante. Elle nota tout de même une chose étrange il ne semblait jamais avoir mit les pieds sur Terre et c’était la première fois qu’il venait sur Ednalri il y avait autre chose, une information sur son origine, une idée tellement saugrenue qu’elle ne la comprenait pas, comme une phrase qu’elle n’arrivait pas à traduire. S’il venait de nulle part peut-être qu’il n’existe pas vraiment.

Nemesis soupira. Même s'il avait réussi à reprendre le contrôle sur l'entité qui grouillait en lui, il la sentait pulluler dans son corps, dans son esprit. Il avait appris à faire avec. Ceux qui connaissaient son histoire, peu, savaient que ce n'était pas un cas typique de schizophrénie avancée. Certes, il cohabitaient avec un autre esprit, mais cet esprit était un Dieu, pas une entité concrète en soi. Seulement une puissance phénoménale, une puissance brute dont il profitait. Pourtant, beaucoup d’inconvénients venaient avec. Ces instincts meurtriers et sa volonté de massacre prenaient le dessus au fur et à mesure que ça puissance augmentait. Et, elle ne faisait que croître, jour après jour. Comme directeur, il ne pouvait se permettre de faire peur aux élèves qu'il côtoyait tous les jours. Pour cela, il devait se canaliser. Et également, parce que, quoi qu'on en dise, un enfant, surtout les plus jeunes d'entre eux, avait peur et pouvait se mettre à pleurer pour un rien. Et jamais, comme Démon, il ne pourrait échapper aux larmes d'un enfant. La seule solution serait le meurtre et même si Nemesis était en lui, jamais il n'accepterait de tuer un de ses élèves. C'était parfaitement immoral.

Il sentait les regard de ses élèves se poser sur lui. Il lisait en eux comme dans un livre ouvert. De la peur chez les plus jeunes, ou les petits nouveaux, de la curiosité chez certains et de même du mépris ou de la fierté chez les plus braves. Pour ces élèves, il ne ressentait que de l'intérêt du scientifique qui s'apprête à disséquer son dernier cobaye. Il a souvent été dit qu'on a tendance à reproduire sa propre enfance dans nos relations avec les autres. Nemesis en était l'exemple le plus parfait. Ces élèves n'était que des objets de recherche. Pourtant, sans aller jusqu'à l'affection, il se retrouvait en certains d'entre eux. Cet soif de connaissance inaltérable. Cette envie profonde de savoir, de comprendre son passé, son présent et de prédire son futur. Ils la ressentaient dans toutes les fibres de leurs corps sans même le savoir.

Pourtant, l'élève qui lui faisait face à l'instant, était différent. Pouvait-il même être considéré comme un élève. Il sentait chez lui une profonde connaissance et un savoir très grand. Néanmoins, il sentait aussi l'ignorance indifférente de ce jeune homme face à la magie. Et cette indifférence était pour le jeune Dieu, le plus doux nectar que jamais il pourrait voir. Ce que les gens autour de lui considérait comme de l'insolence ou de l'inconscience chez le jeune homme, lui le voyait comme un doux amusement dont il se délecterait en temps et en heure. Pour le moment, il lui ferait juste sentir, comme à toute la classe ce que pouvait faire leur pouvoir et leur volonté. Il ne pensait pas le surprendre, ni même l'intéresser, juste lui faire prendre conscience. Il n'avait que faire de la présence de Lysandre dans son établissement:

-Et Lys' ce sera, je ne vous en demande pas plus.

Avant de répondre, il s'était tourné et avait regardé Quantum dans les yeux. Ce n'était pas une preuve d'insolence chez Lys', juste un manque total d'intérêt. Il lui avait souris. Ce sourire malsain qui tordait son visage en une grimace de défi et de sadisme qui laissait le doute quant à la vraie identité de Nemesis.

Puis, il s'était tourné vers son élève et dit, en un souffle glacial:

-Et bien, commençons.

Sans un mouvement visible, ni un froncement de cils, ni un mouvement d'épaules, il rentra dans le coeur de Lys'. Il ressentirait ce pincement au coeur que tous ressentait quand le Dieu entrait en eux, peut-être pas avec autant d'intensité, mais il le ressentirait. Il commença en douceur et fit entrer en Lys' une sorte de rire incontrôlable qui n'était que préliminaire à ce qu'il prévoyait de faire aux jeune homme et à plus grande échelle à toute la classe. Petit à petit, le rire se transforma en fou rire qui était sur le point d'exploser.

Pfff... Quel ennuie ! Yamiko ne savait plus quoi penser. Deux fanatiques du sadisme venaient de se faire face. Ils se tenaient tête et réglaient leur compte sans que les autres élèves s'en aperçoivent. Ils riaient, ou souriaient machiavéliquement, à croire que les deux hommes se croyaient maléfiques... Peut-être qu'ils l'étaient, ou peut-être que ce n'était que quelque chose d'éphémère. On aurait dit deux gamins essayant de marquer leur territoire.
Finalement, le garçon appelé Lys tomba au sol, presque mort de rire...

*Je n'ai pas demander à assister à un spectacle de clown, nous ne sommes pas à l'émission "On n'en demande qu'à en rire !"

Elle regardait en l'air... Que faire ? Et si.... Si elle osait sortir de la salle ? Personne ne s'en apercevrait, tous omnibulé par la scène. Et puis... Que pouvait-il se passer d'horrible, la mort, elle ne la craignait plus, la punition, qu'un tourment causé pour les élèves mais surmontable ! Elle décida donc de jouer les trouble-fêtes, d'être la délinquante de la salle, affronter la colère de Némésis, semi-dieu et directeur de l'établissement. Et puis l'autre monsieur qui ne bougeait pas depuis tout à l'heure, peut-être que ça allait le faire réagir, enfin ! Elle attendit le moment propice à la fuite... Et... Ca y est, c'est le bon moment ! Elle se décala, côté droit de la table, vers la porte de sortie. Personne ne faisait attention, personne n'était plus présent, tout le monde était occupé à fixer autre chose, tout le monde était autre part, dans un autre univers... Sauf Yamiko, qui ne croyait plus à ce genre de magie psychologique.

*1....2....3... Je dois y aller, échapper à ce cours, cette école de fous....*
Elle se leva alors discrètement... Personne ne l'avait remarqué. Jeune esprit avait bien choisi sa place, milieu de la rangée sur le côté porte (de sortie). Toutes les têtes étaient tournées vers le milieu et devant de la pièce, vers l'estrade du professeur. Ce plan était parfait... *MUHAHAHAHAHAHAHA*
Elle marcha lentement... Aucun bruit ne sortait de ses pas, elle s'était à moitié dématérialisée.... On ne voyait son corps qu'à partir du ventre jusqu'à sa tête... Le bas, transparent.... Etre un esprit, c'était plutôt pas mal dans certaines situations... Tout compte fait, elle avait bien fait d'accepter la mort...
C'est alors qu'elle arriva à la porte... Ouf ! Elle se rematérialisa et son corps apparut de nouveau. Elle pencha sa main vers la poignée de la porte... Elle se rapprochait de plus en plus, presque au ralenti....Les yeux de Yamiko s'émerveillaient...
*Je suis un génie, un génie... Je suis un GENIE*
Un joli sourire se dessina sur son visage... Un sourire de satisfaction. C'était la chose la plus folle qu'elle n'ai jamais fait dans une salle de classe... Elle sentait les ennuies venir mais qu'importe, elle venait d'entreprendre une idée folle, qui passait par là, une idée des plus amusantes qu'elle n'ai jamais eue.

Yamiko regardait l'homme qui avait osé l'arrêter dans son élan. Comme ça, monsieur avait bougé, monsieur avec parler... Il ne prêtait aucune attention à elle. A quoi bon l'interdire de sortir si elle ne méritait pas qu'on lui prête la moindre importance ? Elle sourit... Son elle maléfique reprit le dessus... Non elle n'était pas skyzophrène, elle savait très bien ce qu'elle disait, réagissait. Elle allait encore jouer les insolentes, même si ce n'est pas vraiment l'image qu'elle voulait donner d'elle, rien ne pouvait l'en empêcher, ces maudits symptômes liés à son enfance avaient encore frappés....Maudits soient-ils ! Elle regarda l'enseignant dans les yeux, non pas avec mépris, ni méchanceté, mais étonnement... Elle n'était pas la seule à s'ennuyer devant la démonstration du directeur ! Si il avait remarqué Yamiko, c'est bien qu'il devait regarder autre part que la démonstration ! L'esprit remarquait que le garçon portant des armes ne la prenait guère au sérieux.... Yamiko avait un comportement assez gamin, oui, mais en apparence, elle ressemblait en tout point à une jeune fille de dix-sept/ dix-huit ans !

Elle avouait que son attitude n'était pas vraiment exemplaire, mais on n'y peut rien... Les gens ne changent pas de comportement aussi facilement. L'homme lui faisait remarquer assez sèchement qu'elle manquait de respect en s'échappant... Mais elle lui faisait remarquer à son tour :

-"Monsieur, je suppose que votre but est de montrer l'exemple à nous tous, dans la salle. Alors je vous prierais à votre tour, si vous ne souhaitez pas que je vous manque de respect à vous aussi, que vous me montriez poli en me fixant lorsque vous me parlez et en arrêtant de faire gesticuler votre mâchoire à l'aide de ce brin d'herbe qui a traîné... Je ne sais où !"

Elle ne détourna pas son attention, car il pourrait lui faire la remarque qu'elle ne suit pas ses propres conseils. Elle retira violemment sa main de la poignée, ce qui dégagea aussi la main du professeur. Yamiko se tenait alors les mains... Elle avait omit quelque chose d'important dans cette conversation... Personne n'était au courant, sauf peut-être le directeur...

-"De plus, comment connaissez-vous mon nom ?! Il n'y a, qu'à la limite, le directeur qui sait ça... Vous.. Enfin, un professeur apprend le nom de ses élèves au fil des cours !"

A cette question banale, Yamiko s'avait qu'elle s'attendrait sûrement à une réponse banale. Elle ne souriait plus. Elle haussa les épaules et attendait la fameuse intervention de son interlocuteur. Elle se tenait droite, face à lui. Elle lui arrivait aux environs des épaules. En fait, il n'était pas si grand que vu de loin. Elle se demandait alors quels points faibles pouvait-il avoir. Quel style de personnage pouvait se cacher dans cet être physique ? Il avait beaucoup d'armes sur lui... Il devait sûrement apprécier le combat.

Alors Yamiko se rappelait du majordome s'occupant de sa famille : Michael . Lui aussi adorait se battre. Il n'était pas rare qu'il mène de nombreux défis contre d'autres majordomes de famille plus aisées. C'était le meilleur ami de la jeune fille et elle était très proche de lui... Elle ne sait pas si elle exprimait des sentiments amoureux à son égard. Elle balaya ses pensées et s'occupa de nouveau de "l'autre".

-Et bien, commençons.
Avait-il dit mais il ne se passait rien. Ou du moins il semblait ne rien se passer. Cela dura un certain temps et la plupart des personnes réunit dans la pièce se demandait ce que pouvait bien attendre le professeur, Ara avait la certitude qu’il avait fait quelque chose sans réussir à définir quoi. Ce n’était pas une attaque psychique mais pas physique non plus. On pouvait donc exclure l’électricité, la terre, le feu, l’air et la lumière des éléments qu’il métrisait. Il restait donc l’eau et les ténèbres. Et lorsque Lysandre éclata de rire il fut évident que le professeur contrôlait ses sentiments. Evidement cet élément était celui qui lui correspondait le mieux, on pouvait le dire rien qu’en le regardant. Le non élève continuait pouffer, à tel point que ses jambes lâchèrent et il fini par s’étaler sur le sol en lançant des menaces inutiles. Même un enfant de deux ans n’aurait pas peur et pouvait voir qu’il était incapable et régler son compte à qui que ce soit. Sauf si il parlait de sa supériorité à se montré pitoyable, là-dessus en effet il n’y avait rien à dire. Il ne manquait plus qu’il ses fasse pipi dessus de rire et le tableau serait complet. Profitait de ce spectacle minable une élève tentait de se carapater. Elle avait surement raison de partir pendant qu’il en était encore temps. Mais Ara ne regarda même pas dans sa direction elle voyait très bien avec son esprit. Personne d’autre ne l’avait remarquée du moins c’est ce qu’elle pensait jusqu’à ce que le deuxième professeur qui était resté immobile jusqu’alors saute sur sa table. Ara ne sursauta même pas, contrairement à Nastar qui eut carrément la trouille. L’attention des élèves était maintenant partagée.
« - De plus, comment connaissez-vous mon nom ?! »
Pourquoi posait-elle cette question ? Il avait tout de même fait une très visible démonstration de son affiliation à l’électricité. N’avait-elle pas appris les capacités des différents éléments ? Bien qu’elle suive la scène près de la porte Ara n’avait pas lâché Lysandre des yeux, le faite qu’il ne puisse pas exister mais que tout le monde reconnaisse sa présence était assez troublant.
« - Si il continu à rire il va finir par en mourir. »
Ara avait prononcé cet avertissement sans aucune intonation. Ce n’était pas une plaisanterie, on pouvait réellement mourir de rire. Sauf si il n’existait réellement pas pasque. Quoi que même quelqu’un qui n’existe pas peut mourir. Enfin peut-être.

Spoiler:

Ni mépris, ni rire ne passait dans le regard de Nemesis, juste un profond désintérêt pour Lys' qui gisait par terre, réduit à l'état de loque humaine. Enchaînant menace et éclat de rire pathétiques, Lys' avait perdu le peu de crédibilité qui lui restait. Ce qui permit aux Directeur de se centrer sur un autre évènement étrange qui se passait dans sa classe.

Un seul coup d'oeil en coin lui permit de comprendre la situation. Yamiko avait voulu s'enfuir et Quantum l'en avait empêché. Voilà une des raisons pour lesquelles, il considérait son maître d'armes comme compétant. Sans même le vouloir, il était en accord avec les actions du Directeur. Il avait présenté un aspect de son pouvoir qui plus que le rire minable de Lys' intéresserait les plus belliqueux de ses élèves. Il sourit de ce sourire en coin qui ne quittait plus ses lèvres depuis qu'il avait laissé place au seul et unique Nemesis.

Qui l'aurait cru, mais oui ! Le directeur laissait place au Dieu en lui pour cette démonstration. Il contrôlait cependant sa présence. Les pulsions meurtrières ne devait en aucun cas être visible et jamais, il ne devrait effrayer ses élèves. C'était un exercice de contrôle que peu aurait pu faire, en l'état dans lequel était les choses. Une classe remplie d'élèves sans défense n'était pas le meilleur endroit pour laisser place à un démon sanguinaire. Seule la sournoiserie du Dieu avait été conservé, amplifiant l'influence de son regard et de sa présence.

C'est ainsi qu'en observant Yamiko et Quantum, il décida d'un petit coup de théâtre. Sans lâcher prise sur l'influence qu'il avait sur Lys', il diminua néanmoins les doses, permettant à l'adolescent de respirer. Puis, soudainement, une tentacule noire sortie de son dos et fusa vers l'élève et le professeur. Elle s'arrêta à un centimètre de leur visage.

Autour de Nemesis se formait un nuage de Ténèbres, aussi morbide qu'effrayant. Il décida d'augmenter le niveau et une tentacule plus noire que le gouffre le plus profond s'arrêta à un millimètre du visage de chacun de ses élèves. Il riait de l'absurdité de cette mise en scène. Mais il en fallait peu pour attirer l'attention. Autour de lui se formait une aura de noirceur qui renforçait le charisme indubitable du Directeur.

Se tournant vers Yamiko, il lui dit, glacial:

-Voulez-vous retournez à votre place ?

Puis à Quantum:

-Je vous ai légèrement mis à l'écart pendant cette démonstration. Veuillez m'en excusez. Voudriez-vous, faire part de votre don aux élèves ?

L'excès de politesse était l'arme la plus froide dont on pouvait user à l'oral. Et il le savait. La méchanceté passait par la froideur. Il fit légèrement reculer ses tentacules, qui devinrent beaucoup moins envahissantes. Elles restèrent cependant près des élèves, imposantes.

Ni la réponse de Quantum, ni celle, potentielle de Yamiko ne purent fuser. Entre deux rire essoufflés de Lysandre, un bruit sourd profond, retentit, alors que de la poussière était doucettement éjectée du mur de la classe adjacent au couloir. le heurt avait semblé tellement puissant que même Lysandre avait cessé de rire. Un profond gémissement brisa le silence qui venait de s'installer au sein de la classe.
Une petite tête d'une dizaine d'année au plus, encadrée par une longue chevelure d'argent émergea à travers la parois, des larmes perlant aux coins de ses yeux, alors qu'elle lâchait d'une fluette voix plaintive:

-Fichue matérialisation... j'avais oublié que je pouvais pas traverser....

Elle releva la tête, et vit les yeux d'un directeur du chaos, ceux d'une jeune fille énervée en proie à l'autorité d'un professeur potentiellement peut-être un peu beaucoup ultra-dangereux, ceux dudit professeur, ceux d'une jeune fille troublé et ceux d'une autre effrayante, enfin ceux d'un garçon étalé sur le sol, tous rivés sur elle, provoquant l'extinction progressive qui avait pris sa voix.
Elle resta planté là, émergeant à moitié du mur, sa cravate bleu accentuant son manque de crédibilité, regardant le reste des élève comme effrayé par le froid qu'elle avait jeté sur la salle.

- Heu... pardon... je crois que je me suis... enfin... on est bien... dans la salle de classe pour le cour de la...

Elle hésita face au regard du directeur, émergea du mur dans sa totalité se tortilla les mains en rougissant, essuyant avec hâte les gouttelettes qui allaient couler sur ses joues. Elle lâcha sans assurance mais avec quelque espoir de rétablir la situation le mot fatidique:

-... rentrée?

A ce moment là son cerveau se mit à répéter plus vite que sa bouche n'aurait pu le formuler "me mangez pas-me mangez pas-me mangez pas-me mangez pas-me mangez pas-me mangez...", alors qu'inconsciemment ses lèvre reproduisait sa prière désespérée.