Ednalri, le miroir
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


En entrant ici, toute votre vie sera inversée par la magie du miroir Ednalrien
 
AccueilPortailDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal

 

 Poursuite. Rêves. Cauchemars.

Aller en bas 
AuteurMessage
Quantum Mitharu

Quantum Mitharu


Messages : 23
Date d'inscription : 15/06/2012
Age : 102
Localisation : Sur un toit à admirer le ciel

Poursuite. Rêves. Cauchemars. Empty
MessageSujet: Poursuite. Rêves. Cauchemars.   Poursuite. Rêves. Cauchemars. Icon_minitimeJeu 28 Juin - 10:41

Tout le monde. L'insouciance gagne tout le monde, quand ce qui nous entoure est calme est paisible. Pourtant, il ne faut jamais se laisser gagner par l'insouciance. Le souci devrait être le première chose dans l'esprit des gens, et si elle ne l'est pas, il devrait rester permanent, quelque part au fond de leur petite cervelle. Il n'est de moment de paix totalement innocent: la guerre se prépare toujours. C'est ce que j'ai appris bien plus d'une fois. Mes souvenirs me hantent, et comme si ils ne suffisaient pas, il leur arrive parfois de refaire surface dans la vie réelle. Une apparition, une ombre, un nom, une rencontre. Un clan d'assassins sait se faire discret en toute circonstances malheureusement, même vis-à-vis de quelqu'un en connaissant les codes. Le clan Mitharu, par exemple. Et il ne faut pas grand chose pour faire imploser en moi toute cette électricité statique qui ne demande qu'à éclater au grand jour;


C'était une fois, paisiblement, en pleine ville. Enfin, pas tout à fait. Plus en bordure d'une des plus grandes villes d'Ednalri. Il y avait pas mal de gens, jour de marché, et pourtant quelque chose me frappa. Il y avait cette sensation que je n'avais pas eu depuis si longtemps ... Tellement longtemps ... Je portais toujours mes sabres sur moi. 33, sans compter le mien, c'est leur nombre exact. Personne ne le sait à part moi, car personne n'a eu l'occasion de tous les compter lorsque je les sors tous. Pourquoi j'en utilise autant ? Parce que ma spécialité n'est pas le un contre un, mais bien le combat à plusieurs. C'est là que je prends le plus mon pied, à vrai dire. Bref, cette sensation. Une petite brise, mais pas la même. Je la connais bien, elle est chargée d'énergie magique. Je voulais juste acheter quelques fruits à manger, un peu d'eau, de quoi aller me poser sur un toit pour observer les nuages pendant des heures. En dehors de mes heures de service, c'est ce que je fais de mieux de toute manière. Avec me battre comme un forcené et jouer avec les couleurs de mes arcs électriques. Mais là n'est pas le sujet. Je l'avais localisée. La source.

Non loin d'ici. C'était tellement particulier, j'en perdais mon calme. Littéralement, oui, j'en perdais tout mon calme. C'est que ça me rendait nerveux d'en croiser un autre, un ancien, de l'attraper, d'avoir des réponses. Comme tout le monde, quoi. Que ressentiriez-vous si vous aviez l'une des clefs de votre passé à quelques mètres, quelque part autour de vous ? C'est ce que je pensais, vous en auriez des frissons. Moi en tout cas, j'en avais, surtout que j'approchais, portant avec moi mes 33 sabres, symboles de mes ennemis vaincus en combat singulier. Je me remémorais tous ces bons moments que j'avais passé avec Laïria, que l'on appelait la "Probatrice des Vents" dans le clan, pour sa maîtrise des flux aériens exceptionnelle. Nous avions un Probateur pour chaque élément, et j'avais l'honneur d'être celui de la Foudre; nous étions bien, à l'époque ... Et j'aperçois sa crinière, au loin, sur l'avenue. Mon coeur se met à battre, les éclairs fusent autour de moi, mes sourcils se froncent. Je ne contrôle plus, la haine, la tristesse, la colère. Les gens que j'avais au préalable poussé, dans mon insouciance totale, se retournèrent vers moi alors que j'hurlais dans une langue qui était, à l'époque, la nôtre, désormais la leur. Ou pas, je l'ignore. Mais je n'ai pas oublié. Je n'ai pas oublié à quel point ma voix devient grave, à quel point elle me change de celle que j'ai d'habitude: pour parler ce dialecte, il fallait plonger sa voix au plus profond de soi, ce qui la faisait porter au plus loin.

LAÏRIA ! RRORHIN' SHISCHA'AI !
LAÏRIA ! IL EST TEMPS !
Elle se retourna, et je put alors contempler la grâce de ses traits, de son visage, de son corps enveloppé dans cette tunique blanche, se sa crinière dressée fièrement envers et contre tout, ses oreilles caractéristiques des Elfes. Mais à cet instant ... Il n'était point d'amour ou d'amitié. Je voulais juste la capturer, la faire parler, puis la tuer. C'était tout ce qui me passait en tête. Elle me regardait, au loin, presque avec indifférence, mais je la connaissais assez bien pour savoir qu'elle n'en pensait pas moins, et que son coeur tout comme le mien battait comme un tambour. Une minuscule seconde fut ce qui sépara le regard de l'acte. Je me souviens avoir décollé, mis tout ce que j'avais d'énergie dans mes cuisses pour prendre une énorme impulsion, ce qui se produisit. Je passai au-dessus des gens en une impulsion, une fraction de seconde, jusqu'à un toit non loin d'elle, d'où je lui lança un éclair que personne à part elle n'aurait pu prévoir; elle lisait en ma colère, je crois, chacun de mes actes.

'INOK FERRTHÏ, OUKÂL.
HORS DE MON CHEMIN, LE VIEUX.

Pas de colère, au fond de sa voix. Comme si de rien était. Elle s'enfuyait déjà, l'insolence de ses paroles gravées en moi comme un coup d'épée dans un tronc d'arbre. Je bondis une nouvelle fois, bien en l'air cette fois pour avoir une vue globale, et lançai de toutes mes forces mon immense fourreau plus haut que moi encore. De l'autre main, c'était ma banderole que je projetais, censée délimiter l'arène d'un combat. Un combat singulier, bien entendu.


KHÛN, ORRIKAÏ HATUON !
GAMINE, N'OUBLIE PAS QUI JE SUIS !

La barrière approchait, elle ne pourrait pas ... Un coup de vent, brusque, me déséquilibra. Je perdis le contrôle de ma technique; elle se servit de ce vent pour s'en aller, j'en suis certain. KEEP OUT. Je m'étais pris au piège tout seul. Elle était en dehors, de peu mais elle l'était. On ne battait pas cette Elfe à la course, pas quand on sait que les couloirs d'air dont elle fait appel pour augmenter sa vitesse frôle le zéro absolu en terme de frottements. Le tonnerre gronda lorsque ma barrière se referma, le sol se fissura lorsque j'atterris avec brutalité sur le sol, répandant une onde de choc autour de moi. J'étais enfermé dans mon arène, et elle était en dehors. Perchée sur un arbre. Acrobate, comme toujours. Elle jouait avec les vents, avec une telle aisance ... C'en était presque indécent. Elle me toisait de haut, je déteste ça, mais aucun des sabres présents autour de moi n'auraient pu m'expliquer pourquoi je n'avais alors pas bougé pour faire quoi que ce soit, dans ma colère. Elle m'avait simplement rappelée, dans son arrogance, une chose que j'avais oubliée.

Tu n'es rien, le vieux. Juste un trophée brisé. Tu ne peux rien contre ça. Oublie les Mitharu; les Mitharu sont forts. Pas toi.
Tu n'es rien, le vieux. Juste un trophée brisé.

Et elle est partie, ne laissant derrière elle qu'une énorme bourrasque de vent, et un homme à moitié brisé. J'effectuai un va-et-viens avec le katana le plus proche, ce qui eut pour effet de distendre la barrière qui entourait un large espace, autour de moi. Elle tombait, lentement, aussi lentement que mes cheveux perdaient de leur coloration. Aussi lentement que mes yeux viraient au noir. Aussi lentement que ma tête se baissait. Elle avait peut-être raison ... Je n'étais qu'un trophée brisé. Ma question, était de savoir pourquoi m'avaient-ils considérés comme ... Brisé ? J'étais tellement proche d'avoir un élément de réponse.

Ce jour-là, mon passé m'est glissé entre les doigts. Laïria m'avait caressée de sa brise, puis s'en était allée, me laissant là, bouillant d'un tas de sentiments qui mélangés donnaient quelque chose d'explosif. Je rangeai, en silence, tout mon attirail, alors que tous m'observaient fixement, ayant déchaîné un large pouvoir électrique et ayant perdu la couleur de mes yeux au passage, il est normal que leur curiosité soit fondée, après tout. Mais je ne dis rien. Et me dirigea du côté opposé à celui par lequel elle s'était enfuie, bondissante à travers les arbres, les lianes, bref la forêt environnante. Moi, je marchais. Lentement, aussi lentement que mon moral avait décliné, ce jour-là. Lentement, mais sûrement.







To be Continued ...
Revenir en haut Aller en bas
 
Poursuite. Rêves. Cauchemars.
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Ednalri, le miroir :: Espace personnel :: Souvenirs-
Sauter vers: